Récits de Hi-no-moto
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Chizuko
Chizuko
Messages : 16
Date d'inscription : 25/03/2019
Age : 46

Feuille de personnage
Nom: Chizuko
Vocation: Mahôtsukai
Occupation: Miko
25032019
Ce jour-là, Jisai et Midori étaient aux anges, les kamis avaient répondu à leur appel et accédé à leur demande en permettant à leur deuxième enfant de venir au monde sans encombre. Ils avaient même célébré son arrivée en faisant s’envoler tout un vol de cigognes, inspirant à ses parents son nom : Chizuko.

Chizuko était une enfant effacée qui jouait souvent seule avec ses poupées, pourtant elle ne semblait pas malheureuse. À trois ans, son grand-père, Joichiro, lui donna son ryûteki, une flûte transversale sur laquelle la fillette lorgnait chaque fois qu’elle passait le voir chez lui et dont il jouait lorsqu’il pratiquait le gagaku, cette forme de musique traditionnelle que l’on jouait à la cour des nobles. Il lui apprit également à en jouer pour sa plus grande joie. Malgré cela elle ne semblait pas trouver sa place au sein de sa communauté. Sa grande sœur Suzue, de trois ans son aînée, essayait régulièrement d’intéresser sa cadette au monde extérieur.

« Pourquoi tu ne vas pas jouer avec les autres enfants de ton âge ? lui demandait-elle sou-vent. Ils vont finir par croire que tu es un fantôme.
- Je ne suis pas un fantôme, répondait la fillette d’un air des plus sérieux, mais ils sont plus intéressants qu’eux. »

Ces échanges laissaient souvent Suzue perplexe qui ne comprenait pas ce que voulait dire sa petite sœur. Elle et ses parents n’en comprirent le sens que lors de la fête du Shichi Go San, l’année des sept ans de Chizuko. Ses parents lui avaient fait faire un beau kimono couleur prune pour fêter ce jour et, comme le veut la tradition, lui offrirent son premier obi. Chizuko regardait la ceinture avec curiosité alors que Midori, sa maman, la lui passait autour de la taille.

« Les kamis ont veillé sur toi jusqu’à ce jour, nous devons aller les remercier et leur rendre hommage. »

La fillette hochait la tête, le regard brillant. Aujourd’hui n’était pas un jour comme les autres car l’on fêtait les enfants qui avaient survécu jusqu’aux âges charnières : 3 ans (go) et 7 ans (shichi) pour les filles, 5 ans (san) pour les garçons. Ce jour-là il y avait du monde au temple, les enfants étaient tous aussi bien vêtus que Chizuko, même Suzue, bien qu’âgée de dix ans, portait fièrement son beau kimono tout neuf et cherchait désormais à affiner sa démarche, son wagasa, une om-brelle faite de papier de riz, sur l’épaule. Était-ce dû à l’animation de ce jour ? Toujours est-il que Chizuko, si passive d’ordinaire sauf lorsqu’elle jouait de sa flûte, était elle aussi impatiente et se trémoussait en silence tandis qu’ils piétinaient devant l’arche Torii. C’est là qu’elle la vit. Une prê-tresse vêtue d’un hakama rouge et d’une veste de kimono blanche bordée de rouge. Ce n’était pourtant pas la première fois qu’elle voyait une miko mais cette fois-là, la fillette en resta bouche bée.

« Tout va bien ? lui demanda alors son père en la voyant comme statufiée.
- Otosan, répondit Chizuko, je veux devenir comme elle. »

Son père, interloqué, releva les yeux vers la miko et comprit enfin. Sa fille, qui pourtant s’isolait, n’était en réalité jamais seule. Les esprits n’avaient cessé de l’accompagner depuis sa nais-sance. Il comprit également que les jeux solitaires de Chizuko ne l’étaient finalement pas tant que cela et il en fut heureux.

« Nous remercierons doublement les kamis pour t’avoir montré la voie, Chizuko.
- Oui, Otosan ! »

Peut-être pour la première fois, l’enfant eu un vrai grand sourire, comme ceux que tous les enfants arboraient si souvent lorsqu’ils étaient heureux. Chizuko venait de trouver sa voie.

***

Cinq ans s’étaient écoulés depuis ce jour de novembre. À douze ans et demi, Chizuko n’avait pas beaucoup plus d’amis qu’avant, encore moins de petit-ami -pour quoi faire d’ailleurs ? Les garçons étaient des idiots qui ne pensaient qu’à regarder les filles se baigner aux onsen. Même son de cloche parmi les autres aspirantes au titre de miko : Oharu était trop frivole, Sakamae était plus intéressée par le fait de résider au temple et Asako mentait lorsqu’elle prétendait ressentir la pré-sence des kamis. Seule Hisae trouvait grâce à ses yeux. La jeune fille avait un an de plus que Chizu-ko et s’impliquait réellement dans son futur rôle. Les esprits l’aimaient d’ailleurs beaucoup, au moins autant si ce n’est plus que Chizuko. C’étaient d’ailleurs avec elle que, le plus souvent, la jeune fille se proposait pour entretenir le temple. On pouvait régulièrement les voir balayer la cour, nettoyer les statues, astiquer les parquets et les boiseries. Malgré l’attitude renfermée de la Petite Cigogne -comme la surnommait ses parents-, Hisae parvint à se rapprocher peu à peu de sa cadette et à l’apprivoiser. Elles se trouvèrent un point commun qui facilita leur rapprochement : la musique. Hisae possédait un shamisen et il arrivait aux deux adolescentes de se retrouver pour jouer en-semble. Cependant, on ne pouvait pas faire plus opposé que les deux amies, l’aînée rayonnante et chaleureuse comme le soleil, la cadette froide et distante comme la lune.

Les cours étaient dispensés par le prêtre Hisamitsu ainsi que par la miko en chef du temple, Tamamo. Si lui était patient et souriant, elle était stricte et sévère, d’autant plus qu’elle souhaitait tirer vers le haut les deux amies, les seules qu’elle considérait à la hauteur de cette tâche. Au bout de six mois, Sakamae fut renvoyée. Son attitude désinvolte lui ferma les portes du temple malgré ses protestations. Elle fut rapidement suivie par Asako lorsque, terrifiée, celle-ci s’enfuit alors que Chizuko lui montrait la réalité des kamis. Seule Oharu restait et persistait car, si elle voyait effecti-vement les esprits, elle ne cherchait guère leur compagnie, encore moins à les honorer comme il se devait. Cependant son père était le gouverneur du village et il avait imposé sa fille, ce qui déplaisait prodigieusement à Tamamo qui ne dissimula jamais ce qu’elle pensait vraiment de cette ingérence.

Dans le cadre de son apprentissage, Chizuko se rendit rapidement compte que dans les temps anciens, et malgré l’aide qu’une miko apportait au temple, celle-ci n’avait réellement besoin que d’apprendre les prières et les danses rituelles afin d’assister le prêtre qui était le véritable offi-ciant. Le reste du temps elle devait entretenir le temple et fabriquer les amulettes. Depuis le Ten-batsu, le rôle des miko n’a pas beaucoup évolué sur ce plan. Toutefois elles ont dû s’adapter à ce nouvel univers, en apprenant à se battre notamment. Chizuko apprit ainsi le noble art du Kyudo ainsi que celui du kenjutsu, lequel ne trouvait guère grâce à ses yeux :se rapprocher ainsi de son adversaire était, de son point de vue, inutile et dangereux, elle considérait que c’était aux samurai de combattre de cette façon qu’elle trouvait vulgaire. En privilégiant le kyudo, La jeune apprentie fit rapidement mouche à trente mètres, recevant les félicitations de Tamamo et de Hisae, plus en difficulté dans cet exercice. Les miko devant accompagner les prêtres dans les rituels sans pouvoir officier elles-mêmes, l’apprentissage de la religion n’était pas obligatoire, ce qui arrangeait bien les affaires de Chizuko : ce n’était pas la religion qui lui avait apprit à communier avec les kamis et ce n’était pas elle non plus qui lui permettrait d’améliorer cette si étroite relation qu’elle avait nouée avec eux depuis son plus jeune âge. Elle ne voulait toutefois pas passer pour une ignorante en la matière et en acquit les rudiments. Somme toute, juste ce qu’il était nécessaire de connaitre en tant que miko. C’est dans le domaine des arts et notamment de la danse et de la musique que s’épanouissait l’adolescente et plus sûrement lorsqu’elle jouait de son ryûteki. Hisae n’était pas en reste et était même encore plus douée que son amie, ce qui développa l’esprit de compétition des jeunes filles sous le regard satisfait de Tamamo. Elle apprit également à lire et à écrire afin de ga-gner en autonomie, ce même si ce savoir était loin d’être aussi répandue qu’avant.

Puis vint l’apprentissage de la magie.

C’était sans doute là le plus éprouvant car il ne s’agissait plus de communier avec les kamis mais aussi de leur demander d’interagir en faveur des humains au travers des prières des miko. Contre toute attente, c’était Oharu qui était la meilleure dans ce domaine, pour une raison très simple : elle ne voyait aucun mal à exploiter les esprits, à les plier à sa volonté. Plutôt que de s’en faire des alliés, elle les traitait en outil. Cela aurait pu durer longtemps mais un accident terrible la priva de la vue, alors qu’elle contraignait les kamis à lui permettre de voir au loin, bien au-delà de ce qu’elle-même pouvait endurer et dans le seul but d’espionner son propre père. Désormais aveugle elle ne pouvait plus espérer devenir miko. Pire, elle avait également perdu l’estime de sa famille, de son père. On la retrouva, le jour de ses quatorze ans, baignant dans une mare de sang après s’être tranchée la gorge avec son tantô. Déshonorée, elle avait choisi de faire jigai. Chizuko ne pleu-ra pas Oharu contrairement à Hisae ; pour elle, ce n’était qu’une idiote qui avait achevé de détruire le peu d’honneur qui lui restait en se suicidant en secret. Elle découvrit plus tard et sans surprise que le père de la jeune disparue n’en pensait pas moins.

Même si l’approche de Oharu n’était définitivement pas la bonne, elle avait malgré tout su plus vite que les deux amies tirer parti des esprits. Chizuko, de son côté, dû se laisser convaincre par Tamamo que demander leur aide n’était pas les utiliser. Les kamis détestaient qu’on leur force la main, c’était pour cela qu’on les priait et qu’on les remerciait en leur offrant des présents ou en faisant brûler de l’encens. Tant qu’elle se souviendrait de cette différence cruciale entre les bons usages et ce qui avait coûté la vue puis la vie à Oharu, elle ne risquerait rien. D’ailleurs, pour la miko en chef, La conclusion de la mésaventure de la fille du gouverneur était une bonne chose : si elle était parvenue à dicter ses désirs aux kami sans en subir de conséquence, qui sait ce qu’elle serait devenue ? C’est finalement lorsqu’elle vint à bout de ses propres réticences que son don évolua vraiment, tout comme sa relation privilégiée avec les kamis. C’était dans ces instants qu’elle se sen-tait vraiment vivante, un sentiment puissant qu’elle avait l’impression de n’avoir effleuré qu’en surface lorsqu’elle jouait de la flûte. Elle se sentait véritablement épanouie.

Les années d’apprentissage défilèrent à toute allure. Chizuko et hisae furent confirmées miko à leur plus grande joie ainsi qu’à celle de leur famille qui s’était rapprochée en même temps que les jeunes filles. Ce fut donc un soir de liesse qui clôtura ce qui ne devait être que le début de l’aventure de Chizuko.

Demain, elle rejoindrait son temple pour y servir les kamis.

Demain, elle aurait dix-sept ans.



Dernière édition par Chizuko le Ven 5 Avr - 13:36, édité 2 fois
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Commentaires

Chizuko
Lun 25 Mar - 8:49Chizuko
Chizuko Nakano

Taille/poids : 1,55m/57kg
Cheveux/yeux : bruns/gris
Âge : 18 ans
Occupation : miko

Caractéristiques

Esprit – 2
Force – 1
Volonté – 3
Agilité – 2
Présence – 3
Vigueur – 2
Instinct – 3

Réaction – 4
Actions – 3
Ki – 13
Encombrement – 6
Ligne de vie – 13 (4/3/2/2/2)

Compétences

Art (Calligraphie) – 1
Art (Danse) – 1
Art (Ryûteki) – 2
Combat (Tir) – 2
Combat (Armes longues) – 1
Persuasion – 1
Méditation – 2
Premiers soins – 1
Jumon – 3 [R]


Dernière édition par Chizuko le Ven 5 Avr - 13:36, édité 3 fois
Chizuko
Lun 25 Mar - 8:55Chizuko
Voie des Esprits

Faire fuir les huit poisons

Ki : 4
Caractéristique : Vigueur
Préparation : 4 tours
Durée : instantanée
Portée : INS x mètre
Amélioration : cible, effet, portée

Effet : Permet de soigner le poison de la cible (dépend du type de poison, influe sur le nombre de succès nécessaire). Guérison partielle : chaque succès baisse d’un niveau la Virulence du poison. Guérison complète : nombre de succès nécessaires = (Virulence)x2. Guérison incurable : nombre de succès nécessaires = (Virulence)x5.
En dépensant du Ki, chaque succès peut être multiplié suivant la table du livre de base.

En mouvement

Ki : 3
Caractéristique : Présence
Préparation : 3 tours
Durée : VIG x tour
Portée : INS x mètre
Amélioration : durée, portée, zone

Effet : Détecte les mouvements des créatures présentes (taille minimale : chat ou petit chien) dans le périmètre d’action du sort de façon très précise et même à travers une paroi.


Dernière édition par Chizuko le Mar 2 Avr - 15:36, édité 2 fois
Chizuko
Lun 25 Mar - 10:19Chizuko
Équipement

Arc long (dgts 3d+3 ; solidité 8 ; enc. 3) + carquois (10 flèches), katana (4d+4 ; solidité 11 ; enc. 2), tenue de miko (hakama rouge, veste de kimono blanche bordée de rouge), kimono de rechange (2), geta (sandales de bois, portées en voyage), zori (sandales en pailles de riz, dans le sac/portées en intérieur)  épingle à cheveux représentant une cigogne, ryûteki, den-den daiko, wagasa (ombrelle de papier de riz), bol+baguettes, couverture, havresac.


Armes

Arc long

  • Toucher : 2G2
  • Dgts 3d+3

Katana

  • Toucher : 2G2
  • Dgts : 4d+4


Objets précieux

-

Expérience

Gagnée : -
Dépensée : -
Total : -


Dernière édition par Chizuko le Mar 2 Avr - 15:36, édité 1 fois
Chizuko
Mar 2 Avr - 15:35Chizuko
Chizuko Nakano Chizuk10
Chizuko.

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